mardi 26 janvier 2010

Edito

Un festival qui passe de demeures en demeures.
De petits groupes de spectateurs qui sont constitués, qui se sont mis en marche, qui sont emmenés.
Chacun franchira plusieurs portes et découvrira des mondes posés là, sous les yeux. Des mondes vivants pour de bon, encore, toujours.
Mondes d’objets qui s’animent, de marionnettes, de contes, de nouvelles, de silence...
Après tout qu’importe.
Scène d’hiver sur un coin de table commence forcément par «il était une fois».
Il était une fois, au coeur d’un village, quelques humains autour d’une table, confinés dans une maison. Paysages d’hiver.
Le temps est aux histoires, aux mondes qu’on invente, et auxquels on croit, pour une soirée, pour plusieurs, pour un de ces moments éphémères où tout devient possible.
Des rois oubliés, des promeneurs chargés de contes, des fourneaux boîte de pandore où renait l’homme, un dôme à théatre d’ombres, des seaux remplis de larmes, des semeurs de légendes, Orphée, des jupons sous lesquels on peut se glisser, des mini plateaux de cinéma, des histoire de vie, des histoires d’hommes. Tout ça se faufile et se glisse , partout, dans les rues, dans la maison. c’est tout petit, ça semblerait sans importance et pourtant...
Pourtant l’hiver est long, c’est ainsi, c’est nécessaire. Pourtant même au coeur de l’hiver il y a l’homme, rêvant, quelque part.
Rêvant pourtant aussi de prendre le temps de garder bien au chaud ces mondes sensibles qui sommeillent au coin des tables.

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